Phèdre

De Yannis Ritsos, musique originale de Marianne Pousseur

Un spectacle de la compagnie Khroma  - Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli

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Presse

Journaux Le Soir (BE) 30-10-2013 - Michèle FrichePDF JPG
Luxemburgher Wort (FR) 21-11-2013 Marie-Laure Rolland PDF
Le Jeudi (FR)  28-11-2013 - Paul LereuxPDF  JPG
Saarbrucker Zeitung (DE)  13-12-2013 - Silvia BussPDF  JPG
L'Echo (BE) 19-11-2014 Bernard Roisin -  PDF
La lettre du musicien 7/12/2015 Laurent Vilarem -  PDF
   
Internet Res Musica (FR) 15-11-2013 - Frank Langlois PDF   JPG
SceneWeb (FR) 12/05/2017 - Christophe Candoni PDF
Hottello (FR) 11/05/2017 - Veronique Hotte
www.dramma.it 3-11-2014 - Damiano Pignitelli PDF
Karoo (BE)  4-12-2014 - Camille Burtin PDF
Radio Rtbf Musique3 Temps de pause 19-11-2014 Anne Mattheeuws
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Pour dense qu’elle soit, la violence de Phèdre est un viscéral et mental théâtre de l’intérieur  Dans cette parole, Phèdre s’adresse à un Hippolyte absent, mais retourne sa violente et rageuse parole vers sa propre intériorité autant que vers le spectateur. La source de cette pièce est la phonation vocale « en direct ». Cette scénographie sonore est fascinante : entre les infinitésimaux battements de cœur et un séisme quasi-final, un continuum de ténues explosions scandent ce spectacle. Quant à la scénographie visuelle, elle se tient dans un noir absolu. Douze câbles resserrent l’espace scénique ; en fond de plateau, elles encadrent cinq plaques de métal sur lesquelles, en fin de spectacle, Marianne Pousseur projette violemment des capteurs sonores. De manière globale, la lumière n’est pas l’accompagnement redondant d’une théâtralité ; au contraire, par sa risquée mais bouillante abstraction, elle en est une des structures essentielles. Au risque d’être mal compris, précisons combien tout ce dispositif, raffiné et construit, est discret. Le spectateur est désorienté, piqué au vif, attiré dans des gouffres d’inconnu qui se vivent comme un suspense. 
Et si Marianne Pousseur fabriquait bientôt un troisième portrait de femme selon Ritsos? Avec un tel triptyque, elle offrirait alors un projet marquant dans l’histoire du théâtre musical, et du théâtre tout court.

Frank Langlois - ResMusica

Une voix, un chant, des mots, mélodies lancinantes ou chuchotées, rauques, écorchées de consonnes ou douces du miel de la séduction d'un corps qui s'avoue dans l'intimité : c'est l'art de Marianne Pousseur, comédienne et musicienne, chanteuse et compositrice. Avec l'interprète, en fusion, vit la scène d'Enrico Bagnoli, magicien de la lumière et de ses ombres, de la matière et de ses transformations surprenantes, pas spectaculaires, mais qui métamorphosent subtilement notre perception de l'espace, tout comme le fait la création sonore de Diederick De Cock. Ensemble, ils rendent palpable un champ mental, peut-être l'enfermement de Phèdre dans sa passion pour son beau-fils Hyppolite.

Michèle Friche - Le Soir